Tendances économiques

Des vacances studieuses à Obo!


Plus de 650 enfants centrafricains ont pris le chemin de l’école mercredi 1er août 2018
Dans le cadre de son projet de réponse à l’urgence causée par la crise sécuritaire à Zémio, dans le sud-est de la République centrafricaine, ACTED organise des cours de rattrapage pour les enfants issus de familles déplacées des villes de Zémio et Mboki ainsi que pour les enfants des communautés résidentes qui ont échoué à l’examen de fin d’année permettant d’accéder à la classe supérieure.

La ville d’Obo présente une situation sécuritaire plus stable que les localités voisines,

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Tendances économiques

THAÏLANDE : Un des programmes majeurs d'ACTED : la formation professionnelle dans les camps de réfugiés

L’histoire de Phu Mah, réfugiée birmane et formatrice en couture

Il faut compter environ une heure de route pour se rendre depuis Mae Hong Son, capitale de la province homonyme, dans le nord de la Thaïlande au camp de Ban Mai Nai Soi.

Dans le camp, des centaines de maisons en bambou recouvertes de feuilles sont réparties en vingt sections, avec un enchevêtrement de petits commerces, de restaurants, d’églises, de temples, d’écoles, de cliniques et de bureaux d’ONG et agences internationales variées. Dans des petits jardins, les résidents du camp cultivent divers végétaux ou élèvent des animaux. Dans les quelques espaces inoccupés par les bâtiments ou la végétation, les résidents du camp se retrouvent pour discuter, les enfants pour jouer.

Ban Mai Nai Soi a été construit il y a maintenant vingt ans, et abrite plus de 10 000 réfugiés ayant fui le Myanmar. La plupart sont d’ethnie karenni, originaire de l’état de Kayah.

Phu Mah enseigne la couture dans un des centres de formation professionnelle d’ACTED. Elle est née au Myanmar et vit à Ban Mai Nai Soi depuis que sa famille a fui le pays, il y a 19 ans. Aujourd’hui, elle a 21 ans. Ban Mai Nai Soi a été son seul foyer, pendant la plus grande partie de sa vie.

Tous les matins, Phu Mah se rend au centre de formation d’ACTED, situé dans la section 14 du camp. Elle en a pour environ une heure à pieds, ou quinze minutes à vélo. Elle parcourt tous les matins le même chemin : elle passe devant les mêmes boutiques et croise le même flot continu de personnes, de motos, d’enfants. Près de la moitié de la population de Ban Mai Nai Soi a moins de 18 ans.

Les salles de classe accueillant les formations d’ACTED se trouvent dans l’enceinte du bâtiment du Département d’éducation karenni (KnED), l’organisme local qui coordonne les activités éducatives du camp. ACTED travaille avec le KnED depuis 2013 dans deux camps de réfugiés birmans en Thaïlande. Avec ces formations professionnelles, ACTED cherche à renforcer les moyens de subsistance des personnes réfugiées en leur donnant permettant d’acquérir des compétences qui les préparent à une nouvelle vie, en dehors des camps. Depuis le début de ce programme, plus de 1500 réfugiés du camp ont déjà pu suivre l’un des cours proposés par ACTED. Les formations niveau débutant ont été progressivement complétées par six formations niveau avancé : gestion hôtelière, couture, coiffure, informatique, câblage électrique et réparation de motocyclettes, tous conçus pour répondre aux besoins sur le marché de l’emploi birman, malgré les limites du camp.

ACTED a choisi de former des réfugiés birmans à l’enseignement dans des écoles de formation professionnelle en Thaïlande, qui deviennent ensuite enseignants dans les camps. Phu Mah travaille dans le centre de formation d’ACTED à Ban Mai Nai Soi depuis trois ans, après sa formation en couture. « Aujourd’hui, je peux partager ce que j’ai appris avec la communauté du camp. Et peut-être qu’un jour je pourrai utiliser ces connaissances voire enseigner en dehors d’un camp de réfugiés. »

Aujourd’hui est le jour de réunion mensuelle entre les enseignants et les agents d’ACTED, l’occasion de discuter du déroulement des formations et de la promotion d’étudiants en passe d’obtenir leur diplôme. « C’est l’occasion pour nous de discuter et de partager nos expériences des cours, pour les améliorer encore. Nous sommes fiers des progrès de nos étudiants ! » Ces réunions sont aussi l’occasion de proposer de nouveaux cours : pose de vernis, confection de vêtements pour femmes enceintes, réparation d’engrenages… « Nous déterminons les thématiques en fonction de ce que les résidents du camp demandent ».

Après une rapide pause déjeuner, ce sont les cours de deux heures, programmés à 16h pour permettre aux résidents de s’y rendre après l’école ou le travail.

À la fin de la journée, Phu Mah rentre chez elle rejoindre son mari et ses deux enfants pour le dîner peu avant que la nuit tombe, clôturant une journée de plus dans le camp.

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Mobilisation d'urgence aux Philippines après le passage de deux cyclones tropicaux

Les Philippines font partie des pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles du fait de sa situation géographique, mais aussi démographique. Les catastrophes naturelles ont provoqué de nombreux dégâts et pertes humaines dans le pays. Entre 1995 et 2014, plus de 23 000 personnes sont décédées. Les coûts directs associés à ces catastrophes naturelles représentent en moyenne 1% du PIB du pays. La récurrence des catastrophes touche les populations les plus pauvres (25,2% de la population totale) de manière disproportionnée en affectant les ressources et les biens matériels de ces populations, aggravant ainsi leur vulnérabilité face à de nouveaux chocs et réduisant les bénéfices des politiques de développement à plus long terme.

En cette fin d’année 2017, deux typhons ont encore touché l’archipel des Philippines, faisant quelque 250 morts et autant de personnes encore portées disparues, et des dégâts très importants. 2,5 millions de personnes sont concernées.

Le typhon Urduja (ou Kai-tak) a dévasté les côtes du Samar oriental (Visayas) le 17 décembre. Quelques jours plus tard, le 22 décembre, le typhon Tembin (ou Vinta) s’abattait sur l’île de Mindanao, au sud de l’archipel, déjà très présente dans l’actualité en 2017 pour le conflit qui a touché la ville de Marawi.

Urduja a entraîné inondations et glissements de terrain dans de nombreuses zones du Samar oriental. Les maisons, inondées, sont inhabitables, de même que les bâtiments publics comme les écoles. Routes et ponts sont au minimum impraticables, si ce n’est, détruits. Les structures d’assainissement (fosses septiques, etc.) débordent et sont susceptibles de déclencher des maladies. Les réseaux d’eau sont coupés. Les cultures, inondées voire détruites, laissent d’ores et déjà présager de très faibles récoltes à venir.

Avec des rafales jusqu’à 155 km/h, Tembin a entraîné des crues subites et des glissements de terrain qui ont ravagé cultures, infrastructures, habitations, services essentiels, voies de communication et sources d’eau de par l’île de Mindanao. Près de 91 000 personnes ont perdu leur habitation et sont aujourd’hui hébergées dans des centres d’évacuation d’urgence – parmi elles, des familles déjà évacuées auparavant suite au conflit qui a touché la ville de Marawi. Pour ces familles déjà démunies, Tembin est une double peine. Le typhon ne fait qu’accabler une situation d’extrême vulnérabilité déjà subie des suites du conflit. Les équipes d’évaluation d’ACTED déployées en urgence ont fait état de besoins cruciaux en termes d’abri, d’eau, d’hygiène et d’assainissement, de sécurité alimentaire et de protection.

ACTED est déjà présente et opérationnelle de longue date dans le Samar oriental et l’île de Mindanao, et l’une des seules ONG présentes et avec une capacité de réponse dans la zone de Marawi. L’ONG est prête à intervenir suite aux catastrophes de ces derniers jours, sur la base des évaluations rapides menées par ses équipes.

Ces dernières ont déjà mis en place des opérations de soutien à l’accès à l’eau, à l’hygiène et aux abris, et comptent agir dès que possible pour :

  • Distribuer un millier de kits de réparation d’abris aux plus vulnérables et construire quelque 200 abris semi-permanents pour ceux qui ont perdu leur maison ;
  • Distribuer des semences et des engrais à 5000 agriculteurs pour leur permettre de rebondir et de reprendre leurs activités agricoles le plus vite possible ;
  • Distribuer 1500 kits d’hygiène et des kits de purification de l’eau ;
  • Réhabiliter 30 points d’eau, ainsi que des infrastructures d’hygiène dans des écoles.

Marawi est concerné par un conflit armé qui s’est intensifié ces derniers mois. En réponse à cette crise, ACTED intervient depuis 2017 en aidant les populations déplacées avec la distribution de kits d’hygiène, de biens de première nécessité et avec des programmes de ‘cash transfer’. Ces programmes permettent d’aider les familles déplacées de survivre en attendant des jours meilleurs.

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