Langue française

Courriel

Pour désigner un message électronique, si vous souhaitez éviter l’anglais e-mail, plusieurs possibilités s’offrent à vous.

Message ou courrier électroniques sont possibles, mais est un peu lourds.

On entend beaucoup une adaptation du terme anglais, par chute du préfixe et prononciation plus ou moins française : un mail. « J’ai eu ton mail ! ».

Que faut-il en penser ? Plutôt du bien, pour des raisons historiques. Le mot anglais mail, « courrier », provient de l’ancien français malle, qui désignait un sac de cuir ;

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Point de vue des économistes

Crise financière et nouveaux financements

L’instabilité financière des marchés ces dernières semaines est-elle du même type que lors des crises boursières précédentes ? Si certains points sont en effet communs, apparaissent aujourd’hui également de nouveaux risques affectant le lien entre économie réelle actuelle et avenir. Ces risques doivent susciter de nouveaux types de financements des entreprises.

Des marchés financiers qui dévissent, des épargnants ou investisseurs peu rassurés par les mouvements erratiques des indices ? Il est clair que ceux-ci sont le plus souvent annonciateurs de réajustements profonds des valeurs. Sommes-nous devant un nouveau 1987, un autre 1994 ou un remake de 2001 et 2007 ? Souvenons-nous, les deux premières dates ont vu des chutes du marché obligataire qui ont impacté le marché des actions. Il y a bien sûr un risque lié à l’inévitable remontée des taux d’intérêt, qui aura forcément un effet sur les marchés obligataires et générera mécaniquement des pertes, sans doute amorties par la politique monétaire des banques centrales.

Aujourd’hui, les indices boursiers sont au plus haut et, comme on le sait, ce sont les résultats futurs qui font la valeur des actions. Sommes-nous alors à l’aube d’un nouveau 2000, qui a vu l’écroulement des actions de la « nouvelle économie » ?  À l’époque, la plupart d’entre elles n’avaient pas de réalité économique. Cet emballement n’est heureusement plus de mise, même si certains titres ou certaines sociétés n’échapperont pas à une perte de valeur considérable. Mais à de tels niveaux d’indices, alors que le financement obligataire amènera mécaniquement les entreprises à augmenter leurs taux d’émission, il sera également plus difficile de trouver des investisseurs pour de nouvelles émissions sans proposer des conditions favorables au marché. Tous les facteurs seront alors réunis pour un décrochage. Il est vrai que les conditions économiques générales sont favorables sur tous les continents et que, répétons-le, ce sont les rendements futurs qui font les valeurs des actions d’aujourd’hui. Le maintien des cours sera donc permis si les investissements à réaliser dans l’économie réelle par les groupes cotés (et les autres) assurent le maintien, voire l’amélioration des performances futures.

Et nous touchons alors au nœud gordien : si les crises de 2000 et 2007 avaient pour fondements des valeurs trompeuses de sous-jacents, 2018 présente une configuration totalement différente : les nouvelles technologies et leurs fruits créent aujourd’hui des marchés rentables, et semblent donc propres à éviter une nouvelle crise. Ce n’est pas si simple, tant la transformation d’une entreprise classique en une entité intégrant les nouvelles technologies ou les nouvelles énergies dans une nouvelle politique industrielle et commerciale nécessite des investissements considérables. C’est ainsi que le manque de ressources ou le retard d’adaptation causent la marginalisation économique d’anciens géants. Le premier secteur touché est la grande distribution : on voit tous les jours comment les nouvelles technologies rapetissent des titans comme Walmart ou Carrefour face à Amazon, désormais actif dans la logistique réelle et la commercialisation en magasins…

L’industrie classique doit elle aussi se transformer pour éviter d’être un jour ravalée à la sous-traitance pour n’avoir pas su ou pu prendre le train, ou l’électron, à temps. Est-il inimaginable que Tesla fasse de Volkswagen, PSA ou Renault des sous-traitants ? N’oublions pas que Nike ne fait que concevoir ses modèles de chaussures de sport sans en produire aucun… Répondre à la demande et aux nouvelles formes de consommation – usage temporaire des automobiles, autopartage et orientation vers l’électrique, développement accéléré des énergies renouvelables et des technologies à hydrogène, développement et commercialisation accélérés de nouvelles molécules et médications à des prix abordables… – nécessite des investissements colossaux à même d’offrir rapidement économies d’échelle et rentabilité tout en amortissant les anciens modes de consommation ou de production. Pour se développer dans ces nouveaux secteurs, les groupes classiques doivent donc lever des fonds considérables, alors que le recours à la dette obligataire est limité au montant des fonds propres et que les taux d’intérêt sont en augmentation. Par ailleurs, les émissions sont plus difficiles quand le marché est au plus haut et que les actionnaires ne souhaitent pas forcément accompagner une transformation parfois jugée aventureuse. Or, si ces groupes ne s’engagent pas dans cette voie, ce sont leurs prévisions de résultats et donc leur valeur qui en pâtiront, laissant la place aux nouveaux entrants venus des sphères technologiques ou de pays facilitant l’accès aux financements. La marginalisation est au coin du bois…

Il existe pourtant des solutions techniques permettant aujourd’hui aux groupes historiques en transformation de valoriser leur savoir-faire, tout en partageant le risque et les performances de rentabilisation entre actionnaires anciens et nouveaux. Elles permettent aussi de financer sans limite la croissance – et donc l’emploi – si celle-ci est non spéculative et appuyée sur des fondamentaux tangibles. Elles permettent enfin de lever les fonds nécessaires aux nouveaux investissements à un moment où les marchés regorgent de liquidités, tout en augmentant les rendements des actions des entreprises disposant d’un savoir-faire reconnu. Cette potentialité de croissance élevée doit passer par une politique de financement adaptée de l’économie. Seuls de nouveaux sous-jacents financiers peuvent servir l’économie réelle en améliorant en même temps emploi et finances publiques. Ces nouveaux sous-jacents sont prêts.

Issu de travaux financiers indépendants avec le support d’entreprises comme Euronext et Alternext et avec l’accord de bourses comme celle de Luxembourg, un outil de partage de risques – appelé Merchant Tracker – permet, lorsqu’un projet est créateur de valeur mais nécessite de dépasser les ratios d’endettement, de lever les fonds nécessaires en vendant le risque directement au marché financier, tout en continuant à percevoir un rendement sur les marchés commerciaux, en une sorte de nue-propriété contractuelle. Le financement se fait donc sans dilution ni endettement.

L’entreprise est financée par le Merchant Tracker en s’appuyant sur la cession de son stock et du renouvellement adapté de celui-ci, moyennant un taux variable satisfaisant les intérêts des investisseurs et des entreprises cédantes. Tant que l’entreprise est en croissance ou que d’autres investissements lui sont nécessaires pour sa compétitivité future, elle n’a pas besoin de financer ses stocks ou l’usage de ses capacités de production (exemples : les places d’avion, les chambres d’hôtel, mais aussi la production électrique future d’un parc d’éoliennes, le taux d’usage d’un réseau informatique) qui lui sont rachetés par le Merchant Tracker. Il s’agit bien de quasi-fonds propres et non de dette consolidable au regard des normes comptables internationales. Quant au Merchant Tracker, il croît sur le « cluster », la filière économique de l’entreprise, financée avec d’autres opérations en amont ou en aval, créant une valeur future associée à un risque moindre. Ainsi, l’intelligence artificielle sur laquelle il s’appuie permet de financer la transformation nécessaire de groupes classiques ou de PME disposant d’un savoir-faire reconnu, en créant de la trésorerie à partir d’un marché commercial, donc de la valeur future, sans recourir à la spéculation financière. Mieux, la rentabilité des groupes qui partagent le risque avec le marché peut être plus élevée, ce qui protégera ce dernier contre une forte correction à la baisse, tout en préservant les actionnaires historiques. C’est finalement un moyen de financer rapidement et avec des moyens suffisants la transformation énergétique, la mise en place de nouvelles formes commerciales ou la recherche & développement, quelle que soit la taille de l’entreprise. Une voie d’avenir à la croisée des chemins.

Thierry Brutman
tbrutman@hostorg-effekt.com
Conseiller économique
Ancien chargé de cours « Gestion de portefeuilles », Université Paris 2- Assas
CEO EDDA Stock Borse-Hostorg (NLD Group). www.edda-stockborse.com
Le 18.02.2018, © tous droits réservés. Thierry Brutman

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Point de vue des économistes

Argentine : défis et enjeux de la nouvelle ouverture économique

Introduction

Le 10 décembre 2015, M. Mauricio Macri, ancien maire de Buenos Aires,  a officiellement pris ses fonctions de Président de la République argentine, succédant ainsi à 7 années de présidence de Mme Cristina Fernández de Kirchner.

Mauricio Macri accède à la tête de la troisième économie d’Amérique latine isolée des marchés internationaux de capitaux, ravagée par une inflation de plus de 20% et avec un taux de change du peso surévalué.

1) L’alternance et une nouvelle voie économique

C’est la première fois dans l’histoire de la démocratie argentine que le président élu n’est ni péroniste, ni du parti radical. M. Mauricio Macri est le représentant du parti de centre droit libéral « PRO » (Propuesta Republicana, coalition de partis argentins de droite avec le parti radical).

Il hérite d’un bilan lourd qui ne lui permettra pas une grande marge de manœuvre :

  • Une inflation parmi les plus élevées au monde (des estimations privées la mettent à environ 25% par an).
  • Un déficit budgétaire qui a atteint 7% du PIB d’ici la fin de l’année 2015.
  • Un taux d’imposition à des niveaux record en termes historiques.
  • Une banque centrale en faillite, avec une valeur nette négative de 8 600 milliards de dollars.
  • Un marché des changes qui détruit le commerce international et viole les libertés élémentaires.
  • Une dette publique impayée de 10 milliards de dollars environ.

(source :  http://la-chronique-agora.com/argentine-mauricio-macri/ )

Dès l’annonce de sa victoire, le Président Macri a annoncé son intention d’ouvrir le pays au capitaux en levant le contrôle sur les changes et le commerce. Il a mis fin au bras de fer entre l’Argentine et les détenteurs d’obligations souveraines du pays qui, par deux fois, en 2005 et 2010, ont rejeté les rééchelonnements de la dette nationale (il a fait du règlement du contentieux avec les fonds spéculatifs « dits fonds vautours » une priorité). Pour cela, il a créé un gouvernement technique avec des personnalités issues des milieux économiques et de la société civile.

D’autre part, il a rassuré les investisseurs en voulant restaurer le contact avec les Etats-Unis mais aussi l’Europe et les organismes multilatéraux. Sa présence au dernier sommet de Davos, ses rencontres notamment avec le Président Macron, mais également ses visites en République populaire de Chine, en Russie, dans les pays du Mercosur visent à réinsérer l’Argentine dans un tissu économique international indispensable à l’économie de l’Argentine.

2) Quels changements économiques et sociaux 

Dès les premiers mois de son mandat, le Président Mauricio Macri a pris toute une série de mesures qui ont fait l’objet de décrets présidentiels.

Sur le plan économique, M. Mauricio Macri a par décret, supprimé plusieurs impôts :

  • sur l’exportation du blé, du maïs et de la viande
  • sur l’exportation des produits d’extraction minière (or, argent, cuivre, autres métaux)

Il a baissé de 35 à 30% les impôts sur l’exportation du soja.  Parallèlement, il a octroyé une aide de 500 millions de dollars aux industries pétrolières dont Total. Il a volontairement affaibli les ressources de l’Etat dans le but de réduire le poids de la régulation étatique, rompant ainsi avec l’excès d’interventionnisme étatique de la Présidence Kirchner.

Sur le plan social, le Président a suspendu le mécanisme paritaire de négociations salariales pour six mois et indiqué un plafond d’augmentation de 25% en relation à un objectif d’inflation du gouvernement pour l’année 2016.

L’objectif premier des deux premiers mois de la présidence de M. Mauricio Macri a été  de rassurer les investisseurs internationaux et de tourner l’Argentine vers l’extérieur dans l’optique d’arriver à  la résolution du contentieux lié aux fonds spéculatifs.

Le 30 mars 2016, Mauricio Macri a connu sa première victoire politique suite au vote du Congrès adoptant une loi autorisant le gouvernement, à solder, avec des fonds spéculatifs le contentieux sur la dette héritée  de la crise économique de 2001. Cet accord a donné la possibilité à l’Argentine d’en finir avec un conflit qui l’empêchait de lever des fonds sur les marchés internationaux de capitaux .

Après le règlement des dettes vis-à-vis du FMI, de la Banque Mondiale, du Club de Paris et l’indemnisation de Repsol, un solde de tout compte a permis de marquer le retour de l’Argentine.  Ce processus s’inscrit dans la volonté d’une normalisation de l’économie après des années de protectionnisme. Ceci étant, l’inflation, de 25% en 2017, reste le problème majeur de l’Argentine qui renoue avec la croissance (+2.8% en 2017, après une récession pour la période 2014-2016).

3ème économique latino-américaine, l’Argentine se voit fortement encouragée dans ses efforts par la communauté internationale en assumant cette année, la présidence du G20. Sa candidature à l’OCDE, son adhésion à l’Organisation internationale de la Francophonie comme observateur, indiquent la normalisation en cours de ce pays qui a des relations historiques avec la France. L’Argentine est le 3ème partenaire commercial de la France en Amérique latine (1.83 Mds€ en 2016). 250 groupes français sont présents en Argentine  portant la part des investissements à 3.8 Mds€. Les secteurs agroalimentaires (Danone, Lesaffre, Louis Dreyfus), la production automobile (PSA, Peugeot, Citroen, Renault) , les hydrocarbures (Total), la distribution (Carrefour, Casino), la santé (Sanofi ; Aventis ; Servier) , le secteur des cosmétiques (L’Oréal, Pierre Fabre), le tourisme et l’hôtellerie (Accor) constituent autant d’entreprises marquant la présence française en Argentine.

La coopération culturelle et linguistique est emblématique de la force de la relation bilatérale : ce sont 1000 jeunes Argentins qui viennent chaque année étudier en France, autant en Argentine. La coopération scientifique par exemple est marquée par plus d’une centaine de projets de recherche bilatéraux. Des partenariats sont établis dans des domaines divers : ECOS-Sud (mobilité de chercheurs), Bernardo Houssay (mobilité de jeunes doctorants), Saint Exupéry (thèses en cotutelles), BEC-AR (bourses en master.

2018 sera l’année de l’Amérique latine. L’évolution politique du continent et surtout, le retour de la croissance conduisent ce continent, à l’exemple de l’Argentine, à renforcer les échanges dans le continent et sur le plan international. La France et avec elle, l’Europe et l’espace francophone ont un rôle de premier plan à jouer. C’est maintenant, en Amérique latine , que se joue l’avenir.

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Point de vue des économistes

En 2018, les bulles vont-elles enfin se dégonfler ?

Flambée boursière a priori inextinguible des deux côtés de l’Atlantique, valorisation extravagante des GAFAM et surtout de nombreuses entreprises du numérique n’ayant jamais réalisé le moindre profit, taux d’intérêt obligataires anormalement bas, euro à 1,20 dollar, explosion de la dette privée en Chine, engouement écervelé pour le bitcoin et les cryptomonnaies, cours immobiliers historiquement élevés à Paris. A l’évidence, les anomalies financières ne manquent pas.

Pourtant, en dépit du bon sens, des avertissements et des règles de base de l’économie, la quasi-totalité des investisseurs, des régulateurs, des économistes et des observateurs en tout genre des marchés financiers trouve cela tout à fait normal et se refuse à parler de « bulles ».

Et ce, moins de dix ans après la dernière grave crise économico-financière qui a failli plonger le monde dans une dépression au moins aussi grave que celle de 1929. A croire que la cupidité et l’oubli sont plus forts que le réalisme et l’apprentissage des erreurs du passé.

En fait, grâce à l’action des Banques centrales, qui ont inondé les marchés obligataires de liquidités, les taux d’intérêt à long terme n’ont pas augmenté, et ont même baissé pour atteindre parfois des niveaux nuls, voire négatifs. La relance keynésienne a donc bénéficié d’un contexte parfait : faible inflation, politiques monétaires ultra-accommodantes et taux d’intérêt des obligations d’Etat excessivement bas.

Pour autant, une carence demeure : que ce soit aux Etats-Unis, au Japon, en Europe et en France, l’augmentation des dépenses publiques n’est pas parvenue à relancer fortement la croissance. C’est en cela que les relances budgétaires pléthoriques et les « planches à billets » démentielles des banques centrales à travers la planète (plus de 4 000 milliards de dollars aux Etats-Unis et de 3 000 milliards d’euros dans l’UEM) sont devenues dangereuses. En effet, ces gabegies n’ont pas réussi à instaurer une croissance forte, mais ont créé une multitude de bulles financières à travers la planète.

Encore plus grave, par peur de susciter une rechute, les banques centrales et les Etats n’ont toujours pas le courage de siffler la fin de la récré et de provoquer un dégonflement en douceur de ces bulles. Ainsi, la Fed se refuse à augmenter trop fortement ses taux directeurs en dépit du plein-emploi et de l’augmentation de l’inflation. De même, la BCE a certes réduit l’ampleur de sa « planche à billets » mais refuse de la stopper. Parallèlement, à l’exception de l’Allemagne, des Pays-Bas et de quelques autres, la plupart des pays occidentaux continuent d’augmenter leur dette publique. A commencer par les Etats-Unis, qui atteindront de nouveau le plafond de dette autorisé par le Congrès d’ici l’automne prochain.

La France va encore plus loin, puisqu’elle est l’un des rares pays de l’OCDE, pour ne pas dire le seul, à continuer d’augmenter sa dépense publique, en dépit de l’inefficacité criante d’une grande partie de cette dernière. Dès lors, elle prend le risque d’un violent retour de bâton, lorsque les investisseurs reprendront leurs esprits

C’est d’ailleurs en cela que la reprise récente de l’économie française ne peut être que temporaire. En effet, le rebond de croissance de ces derniers trimestres n’est qu’un effet de correction de la faiblesse passée, associé à un alignement des planètes exceptionnel. A présent que les planètes se désalignent (notamment via l’augmentation des cours des matières premières et de l’euro), la réalité structurelle va reprendre le dessus : trop de pression fiscale, trop de rigidités, un manque criant de modernisation du modèle économique et social hexagonal. Autant de handicaps qui engendreront un net ralentissement de la croissance française d’ici l’automne prochain.

Cependant, en dépit de ces évidences, les marchés obligataires et boursiers restent aveugles et sourds. D’où une question simple : jusqu’à quand ?

C’est là tout le problème avec les bulles : c’est lorsqu’elles approchent de leurs fins qu’elles deviennent les plus extravagantes. Autrement dit, il est très probable que l’exubérance irrationnelle des marchés continue encore quelques mois. Seulement voilà, plus les bulles iront loin, plus leur dégonflement, ou plutôt leur éclatement, sera violent, avec tous les désagréments que cela entraînera sur l’activité et l’emploi. Mais chut, tout le monde veut rester endormi et croire que rien de tout cela ne peut nous arriver. Et pourtant…

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